Rosa Parks fait le mur

Rue d'Aubervilliers, Paris 18ème & 19ème

Rosa Parks fait le mur, réalisé en 2015, est la plus longue fresque de street art de Paris lors de son inauguration, avec près de 500 mètres d’oeuvres rue d’Aubervilliers, sur un mur appartenant à la SNCF situé à la croisée des 18e et 19e arrondissements. 

Le projet qui s’est déroulé entre octobre et décembre de cette même année a vu collaborer les habitants du quartier avec cinq artistes de renommée internationale : KASHINK (Paris), ZEPHA (Toulouse), KATJASTROPH (Nantes), BASTARDILLA (Bogota) et TATYANA FAZLALIZADEH (New York). 



© Véronique Drougard

Portant haut les valeurs de lutte contre les discriminations, d’égalité et de paix associées à la figure de Rosa Parks, ces oeuvres par leur contenu abordent de manière approfondie les problématiques liées au territoire. Pour ce faire, GFR a convié pendant deux mois les habitants, les artistes mais aussi deux Freedom Riders et des personnalités de la société civile à venir échanger, débattre au cours de seize ateliers de pratique artistique et d’ateliers-débats organisés rue d’Aubervilliers, au pied du mur.


© Hélène Bernardat
                                                                           © Hélène Bernardat
© Hélène Bernardat

© Hélène Bernardat

À l’origine du projet, il s’agit d’une demande de la Mairie de Paris de voir réaliser un projet artistique participatif d’envergure autour des valeurs portées par la militante américaine Rosa Parks dans le cadre de l’ouverture de la Gare SNCF RER E Rosa Parks. 

© Hélène Bernardat

" L’art a envahit la rue d’Aubervilliers.  "

 

- Le Bonbon

© Hélène Bernardat
© Hélène Bernardat

© Hélène Bernardat

 

" L’association GFR crée un espace vivant, qui incarne la dimension conviviale et populaire de ce projet et de ces oeuvres."

- Street Art Shooteurs


© Hélène Bernardat
© Hélène Bernardat


Rstyle, partenaire de GFR sur ce projet, a réalisé son projet de galerie à ciel ouvert sur le pont Riquet le 1er décembre 2015 en invitant les artistes VINIE, COMBO, MODULE DE ZEER, BATSH, ERNESTO NOVO, DOUDOU STYLE et JONONE.


© Véronique Drougard
                                                                       © Véronique Drougard

 

" Avant, le mur de la longue, très longue, rue d’Aubervilliers de ce quartier populaire du nord de Paris donnait le bourdon. "

- L'Humanité


Lors de l’inauguration du mur, GFR a invité la Compagnie ORTEMA (cirque / performance) et le danseur Smail Kanouté à venir ré-interpréter les oeuvres devant un public de 400 personnes. 




© Hélène Bernardat
© Hélène Bernardat
© Hélène Bernardat
© Hélène Bernardat

© Hélène Bernardat
© Hélène Bernardat
© Hélène Bernardat
                                                                           © Hélène Bernardat

GFR a été soutenu entre autre pour ce projet par le budget participatif de la Ville de Paris et l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique.





Bastardilla

© Véronique Drougard
© Véronique Drougard

A l’issu de rencontres avec des jeunes et de discussions avec les associations sur les problématiques de territoires entre 18ème et 19ème, l’artiste colombienne Bastardilla a créé une œuvre représentant des oiseaux, à l’intérieur desquels sont peints des parcours de migrants, familles, enfants, adultes essayant de trouver une terre accueillante. Bastardilla a souhaité créer devant le local de la MCV (club de prévention local jeunesse), sur ce mur perçu par les jeunes comme une frontière entre les deux arrondissements, entre deux territoires. Une tentative de briser les frontières et les séparations pour réunir.

 

Bastardilla.org



Katjastroph


© Véronique Drougard
© Véronique Drougard

Par l’écoute des différents ateliers-forums et rencontres avec des associations du quartier, l’artiste Katjastroph a souhaité travailler sur l’adolescence et ses différents types d’accompagnements. Comment, malgré un environnement social hostile, difficile, peu reconnaissant, les jeunes peuvent avoir le choix de choisir ou non des accompagnements les tirant vers le haut, vers un pouvoir d’agir et de liberté ou vers un accompagnement les tirant vers le bas, la violence, l’irrespect de soi-même. 

Tenir le fil est nécessaire mais difficile. Il faut travailler, garder espoir, agir, se transformer.

En contact avec les jeunes du pont Riquet, Katjastroph a voulu montrer que derrière une première vision de violence, un besoin de valorisation et de reconnaissance se cachait derrière eux.

 

Katjastroph.com



© Véronique Drougard
© Véronique Drougard

Travaillant sur la question du genre, du racime et de ses multiples discriminations, Kashink a réalisé plusieurs ateliers avec des jeunes de club de prévention du quartier directement sur le mur. Souhaitant mettre en valeur des messages positifs et d’espoir, les participants ont écrit à la bombe des mots d’amour, de paix, d’amitié, de bien vivre ensemble. L’artiste Kashink a également remis en valeur des figures de femmes publiques oeuvrant pour les droits de la femme, de l’éducation, de l’environnement ainsi que des femmes agissant dans les quartiers, rencontrées lors de rencontres.

Affirmer que lorsque nous agissons pour le bien collectif, lorsque nous tenons les luttes contre les discriminations malgré des parcours difficiles, notre lutte porte ses fruits et affirme une multitude de richesse colorée.

 

Kashink.com

Kashink


Tatyana Fazlalizadeh

© GFR
© GFR

Après un atelier réunissant douze femmes du quartier et d’autres arrondissements de Paris sur la question du harcèlement de rue et des inégalités entre femmes et hommes, l’artiste Tatyana Fazlalizadeh a collé sur le mur Rosa parks fait le mur et dans d’autres quartiers des portraits de ces femmes avec des slogans affirmant leur pouvoir d’agir.

Chaque femme, après une discussion entre féministes et jeunes adolescentes sensibilisées à cette lutte grâce à des associations comme Clichés urbains, a souhaité affirmer sa posture dans l’espace public et donc son courage d’être reconnaissable et entendue.

 

TatyanaFazlalizadeh - tlynnfaz.com



© Véronique Drougard
                                                                       © Véronique Drougard

Zepha


Après des ateliers, rencontres avec des jeunes et des discussions au quotidien avec des passants, l’artiste Zepha a créé des œuvres aux multiples alphabets, perses, latins, celtes, asiatiques avec des messages luttant contre toute forme de discrimination, valorisant les messages de paix, de réunion, de pouvoir d’agir. 

Réunissant ainsi toutes les écritures du monde en de nouvelles formes abstraites, aux multiples couleurs, en mélangeant et transformant des dites « différences », Zepha affirme l’union des possibles, le rassemblement de toute diversité et sa grande richesse. Afin de montrer que tout dialogue est possible, il s’associe avec l’artiste Katjastroph et Kashink aux univers très différents, dans des créations où des liens de forme et de contenu se mélangent pour ne faire qu’un.

 

Zepha - Abadiafez.com


 

" J’ai l’impression d’être un passeur, je suis un peu comme un petit pont entre la rue et ce que les gens ont à dire. Je pense que la peinture apporte le dialogue. L’art in situ ça sert à ça. "

 

- Zepha


 



© Véronique Drougard


Katjastroph pour « Façades »

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